"Le monde ne sera pas détruit par ceux qui font le mal, mais par ceux qui regardent et laissent faire !" Albert Einstein

Darknet, la face cachée d'Internet



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Il y avait déjà Le "web invisible" (deep web, hidden web) qui désignait la partie du web non accessible aux moteurs de recherche classiques. Le web invisible comprend des bases de données et pas mal de bibliothèques en ligne gratuites ou payantes..., tout un monde numérique "mal" ou non indexé par les moteurs de recherche classique.


Au passage, notez qu' il est très facile d’interdire au robot l’indexation de votre site, il suffit de placer Le fichier robots.txt sur la page et le tour est joué ! Ce petit fichier texte contenant des commandes à destination des robots d'indexation fonctionne un peu comme l’ail avec les vampires !

Des moteurs classiques comme Google, ou Yahoo! Search ne vous donnent accès qu'à une petite partie (inférieure à 10%) du web, le Web Visible. La technologie de ces moteurs conventionnels ne permet pas d'accéder à une zone immense du web, le Web Invisible, véritable face immergée de l'iceberg.

Mais il y a encore plus fort : le Dark net

Un darknet est un réseau privé virtuel dans lequel des utilisateurs ne se connectent qu'à des personnes de confiance. La plupart du temps, ces réseaux sont de petite taille, souvent avec moins de dix utilisateurs chacun. Un darknet peut être créé par n'importe quel type de personne et pour n'importe quel objectif, mais la technique est le plus souvent utilisée spécifiquement pour créer des réseaux de partage de fichiers.
Le logiciel le plus célèbre qui vous permettra de rentrer du coté sombre : "The ognion router" visible ici :http://www.torproject.org/

The Onion Router (Tor) (littéralement : le routage en oignon) est un réseau mondial décentralisé de routeurs, organisés en couches, appelés nœuds de l’oignon, dont la tâche est de transmettre de manière anonyme des paquets TCP. C'est un logiciel libre qui attire beaucoup de hakkers et autres personnes soucieuses de naviguer discrètement.

Aujourd'hui, un des effets de la loi Hadopi, c'est qu'il attire également Monsieur tout le monde ! Et un des effets de bord de la loi, c'est que l'ado qui télécharge, certes illégalement, son MP3 fétiche côtoie dans ce monde underground le terroriste en quête de la recette de fabrication de bombe artisanale ou le pervers en quête d'image interdite !Le coté obscure de la force !

Tous les Geek, comprenez les technophiles , à différencier du nolife, ou du nerd :) qui voulaient se protéger de la loi passsaient déjà par un proxi, un vpn , un tunnel ou bien des réseaux cryptés…


Il faut savoir que l’on peut se servir de reseau privé virtuel nommé darknet, l'origine du terme darknet vient d'un article écrit en 2002 par Peter BiddlePaul EnglandMarcus Peinado et Bryan Willman, quatre employés de Microsoft : The Darknet and the Future of Content Distribution.

Ce type de réseau permet à des gens en comité restreint de partager des fichiers, en toute « sécurité » normalement cela peut servir aux entreprises pour communiquer sur des données confidentielles mais hélas des groupes criminels en tout genre s’en servent pour propager leurs crimes.

D’ailleurs le darknet TOR est un site crypté offrant une variété de services louches et illégales, allant de fausses cartes d'identité aux des stéroïdes. Il y aurait même un site caché appelé "la dernière boîte" qui se targue d'être un "marché assassinat."

Aujourd’hui, Silkroad est fermé (février 2011) et Lola City a reçu la foudre du collectif Anonymous, qui a identifié 1589 pédophiles qui se connectaient sur ce site pédophile.









Le site Silkroad, sorte d’Amazon de la drogue, et le site pédophile Lola City avaient ceci en commun : tous deux hantaient la sphère du Darknet.



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Ces affaires ont permis de médiatiser l’existence de ce fameux « Darknet », la sphère d’Internet qui n’est pas référencée et donc inaccessible par les moteurs de recherche comme Google. Difficile d’évaluer la taille de cet Internet parallèle, mais, à l’image de l’iceberg, il représente sans doute la face immergée de la Toile.

Pour accéder à ces pages fantômes, il existe plusieurs moyens. On peut passer par des forums de discussion, dans lesquels il faut souvent être introduit par quelqu’un d’autre. On peut également télécharger des logiciels, tels que TOR, qui sécurise et chiffre chaque message et chaque requête.

Bruno Kerouanton, responsable de la sécurité au Service informatique du canton du Jura, nous emmène dans ce monde souterrain, où toutes les connexions sont très lente, puisqu’elles passent par plusieurs relais : Le Réseau Tor fait partie du Darknet. C’est un réseau parallèle, il y en a d’autres, qui permet de communiquer à l’insu de personnes qui espionneraient ou intercepteraient les communications. Tor utilise des moyens de communication qui sont sécurisés. » En clair, sur Tor, vous êtes invisible.

Au départ, la création de système comme Tor a a pour vocation de lutter pour la liberté d’information. En Iran ou en Chine, les militants peuvent ainsi surfer incognito. Mais les organisations criminelles ont aussi trouvé leur intérêt dans le Darknet.

« On trouve beaucoup de vente de drogue, dans le Darknet, explique Bruno Kerouanton. On trouve également des armes, des services pour adultes et évidemment du blanchiment d’argent. Finalement, on tout le panel que les mafias sont susceptibles de proposer habituellement, sous forme numérique. »

Chez Melani, la centrale d'analyse pour la sûreté de l'information de la Confédération, on fait le même constat. Pour dépister d’éventuelles attaques d’institutions financières suisse, l’équipe de Melani infiltre des forums de discussion, repère des actes frauduleux et tente d’identifier des réseaux criminels.

En 2010, un gros réseau russophone a ainsi été repéré, dont certains membres ont été arrêtés. Aujourd’hui, une autre affaire accapare la centrale d’analyse. Mauro Vignati de la centrale Melani : « C’est très difficile d’empêcher ces réseaux d’agir, car même si vous arrêtez certains membres, d’autres reprennent le flambeau ».
La face cachée d’Internet permet aux organisations criminelles de tisser leurs toiles en toute discrétion.


La version 0.7 de Freenet, le réseau crypté et decentralisé open source vient de sortir.

Ca faisait 3 ans que cette version était en chantier. Les développeurs n'ont pas travaillé uniquement sur la possibilité de masquer ce qui était hébergé sur Freenet mais ils ont aussi permis de masquer que l'utilisation de Freenet afin d'éviter les représailles surtout dans un pays "sensible" au niveau liberté d'expression.

Le programme a donc été réécrit en intégrant la capacité au réseau de se comporter comme un "darknet", c'est à dire un réseau où l'utilisateur peut limiter l'accès à des "amis" connus.

Je ne l'ai pas encore testé (week end prolongé oblige) mais selon ses créateurs, ils est beaucoup plus simple à utiliser que la version précédente. Et si vous connaissez cette version précédente, vous saurez que ce n'est pas du luxe.

Pour en savoir plus sur Freenet et pourquoi pas l'installer afin de monter votre site internet "invisible", allez faire un tour par ici et n'hésitez pas à nous faire vos retour surtout au niveau de la vitesse de connexion globale de Freenet qui à l'époque était son point faible...

"Nous vivons à l'ère du mensonge et de la désinformation systématiques"


Pierre Scholl-Latour