"Le monde ne sera pas détruit par ceux qui font le mal, mais par ceux qui regardent et laissent faire !" Albert Einstein

Les imprimantes à jet d’encre se préparent à la guerre


L’armée américaine a essayé d’innombrables moyens de combattre l’usage d’engins explosifs improvisés (IED) en Irak et en Afghanistan. En voici un nouveau : les imprimantes à jet d’encre.

Les chercheurs de l’Institut de Technologie de Géorgie ont développé un prototype de capteur sans fil qui peut être imprimé sur du papier ou une matière similaire par le biais de la technologie jet d’encre standard. L’appareil emploie des nanotubes de carbone et peu détecter les traces d’ammoniac, un ingrédient cardinal entrant dans la fabrication des explosifs. Les encres spéciales sont constituées de nanoparticules d’argent dans une émulsion qui est imprimée à basses températures.

Les scientifiques ont également rendus possible l’impression d’antennes qui sont sollicitées pour communiquer les données émanant du capteur ; ainsi les personnels à l’entour sont alertés si de l’ammoniac est détecté. Leur travail est basé sur la même technique de jet d’encre qui est utilisée pour produire des composants de radio fréquence, des circuits et antennes.

"Nous nous focalisons sur la fourniture de matériel de contre-mesure dédié à ceux qui sont engagés dans des missions militaires ou humanitaires ou d’autres situations périlleuses," dit Krishna Naishadham, directeur de recherche à l’institut. "Nous croyons qu’il sera possible, et rentable, de déployer de grands nombres de ces capteurs sur les véhicules ou les robots sur un théâtre d’opérations."

Les chercheurs indiquent que l’impression jet d’encre est plus pratique et coûte moins cher que toute autre technologie de capteur. Ils expliquent qu’avec les encres adéquates, on peut utiliser une imprimante presque n’importe où pour créer des circuits et composants sur mesure.

Les capteurs peuvent être imprimés sur du papier photo épais, des polymères ignifugés souples ou même du plastique comme celui utilisé pour les bouteilles de soda. Ils peuvent être alimentés grâce à des batteries couches-minces, des cellules photovoltaïques ou des techniques de condensation de l’énergie. Les scientifiques cherchent également le moyen de rendre les capteurs capables d’opérer de manière passive, sans l’intervention d’une quelconque énergie.

Le projet actuel est construit sur une initiative datant de l’année dernière qui a vu les scientifiques imprimer un capteur d’ammoniac et une antenne sur du papier. Les chercheurs précisent qu’ici le capteur le plus récent est beaucoup plus sensible aux minuscules concentrations d’ammoniac.

Eric BEIDEL
National Defense Magazine