"Le monde ne sera pas détruit par ceux qui font le mal, mais par ceux qui regardent et laissent faire !" Albert Einstein

Vous cherchez des experts en cyber-sécurité ? Regardez dans les prisons et les écoles d’art !


Les experts en cyber-sécurité sont-ils nés ou devenus tels ?

C’est une question que se posent plus fréquemment les recruteurs quand la Nation fait face à un déficit d’opérateurs en sécurité réseautique techniquement calés.





Les agences civiles, l’armée, la communauté du renseignement et les entreprises grandes comme petites sont toutes après le même réservoir de spécialistes capables de faire face aux incessantes attaques de pirates qui visent leurs entreprises.

Un panel de dirigeants d’entreprises de sécurité informatique déclare que les chasseurs de têtes doivent regarder au-delà des recrues traditionnelles munies de leur licence en informatique.

"Grâce à mon expérience de management d’équipes d’exploitation, je peux vous dire que certaines des personnes les plus qualifiées que j’ai dirigées étaient soit des diplômés non-universitaires, des étudiants en science politique ou en art," a expliqué Chris Coleman, directeur de la cyber-sécurité du secteur public américain chez Cisco Systems Inc., dans le cadre de la conférence Milcom à Baltimore. Les détenteurs de master en science informatique et en ingénierie sont tous bons mais autant que les membres non traditionnels de son équipe, "Les trucs que ces personnes peuvent faire... Eh bien, il est bon qu’ils soient dans notre camp," a-t-il ajouté.

Bryan Palma, vice-président des services de sécurité et de l’information chez Boeing Co., a fait écho aux commentaires de Chris Coleman. "Pour moi aussi, certains des gens les plus doués qui travaillent dans l’espace de cyber-sécurité sont des étudiants en art," dit-il.

David Korn, officier technologie en chef pour SAP GSS, a indiqué qu’il rechercherait en prison des pirates condamnés. "La plupart de ces gens ne disposent pas de diplôme universitaire. Ils sont très créatifs et motivés. Et ils ont la connaissance," dit-il.

Michele Weslander-Quaid, officier technologie en chef des programmes fédéraux chez Google, a précisé que le géant de l’Internet recherchent du personnel qui a une expérience dans la mise en place de systèmes de sécurité à grande échelle mais elle n’a pas exclu l’idée d’embaucher ceux qui se sont essayés au côté obscur de l’Internet.

"Si je peux, j’intégrerai certains de ces pirates car il est bon de savoir comment ils pensent," annonce-t-elle.

"Le virtuel est une discipline réellement fondée sur l’aptitude," indique monsieur Coleman. "L’enseignement peut seulement aider mais, si vous n’avez pas la capacité, l’enseignement seul ne vous portera pas à ce niveau."

Stew MAGNUSON
National Defense Magazine
Theatrum Belli