Les pirates informatiques affirment avoir retrouvé l'identité des personnes qui auraient agressé sexuellement Rehtaeh Parsons. L'adolescente s'est depuis suicidée.
Rehtaeh Parsons n'a pas supporté la publication de la photo de son viol sur les réseaux sociaux. (Source: Facebook)
Le suicide de Rehtaeh Parsons a fait la Une des journaux au Canada. Cette jeune adolescente a été brisée par la diffusion sur internet d'une photo de ce qu'elle avait vécu comme un viol lors d'une soirée arrosée lorsqu’elle avait 15 ans. L'enquête policière, qui a duré près d'un an, n'a pas permis de réunir des preuves suffisantes pour inculper les responsables: il n'y avait que sa parole contre celles de ses agresseurs, a confirmé un porte-parole de la police après la mort de la jeune fille.
Désormais, ce sont les Anonymous, ce collectif de pirates informatiques, qui se proposent de faire justice, selon France Info. Dans une vidéo mise en ligne sur YouTube en anglais et en français, le groupe se demande pourquoi la police ou le personnel des écoles fréquentées par la jeune fille n'ont pas été capables de trouver et de punir les coupables, avant que Rehtaeh Parsons ne se suicide.
Police épinglée
«Ce que nous avons appris est affligeant, mais ce n'est pas l'acte même du viol qui nous a choqués. C'est le comportement des adultes», affirme Anonymous sur Twitter. En moins de deux heures, deux des quatre violeurs présumés de la jeune femme ont été retrouvés. Les hackers seraient sur le point de confirmer l'identité d'un troisième homme. Selon eux, le quatrième suspect devrait être identifié sous peu. Les pirates ont décidé de ne pas rendre public les noms des présumés agresseurs. La raison? La famille de la victime a demandé de ne pas divulguer ces informations.
Anonymous presse pour le moment la justice d'avancer sur ce dossier. Selon le collectif, d'autres hackers pourraient avoir moins de scrupules et jeter en pâture les noms dans le domaine public. Les pirates informatiques égratignent au passage la police canadienne, qui n'a jamais réussi à retrouver la trace des violeurs: «Les enquêteurs devraient passer le reste de leur carrière comme gardiens dans un zoo», concluent-ils.
La campagne lancée par les Anonymous
